« Les Allemands reviennent ! » Julia Renard sortait du cinéma avec son fiancé quand elle apprit la terrible nouvelle. A peine libérés depuis le mois de septembre 1944, les Ardennais replongent dans l’angoisse de la guerre.
En décembre 1944, les Alliés sont partout vainqueurs sur le front Ouest. Personne, ou presque, n’imagine un retour en force des anciens occupants. Et pourtant, dans l’aube brumeuse du 16 décembre, l’armée allemande attaquait par surprise en Ardenne. On parle de dernier coup de poker d’Hitler.
La bataille des Ardennes dura pendant deux mois. Le bilan des pertes humaines fut particulièrement lourd dans les deux camps : 40 000 soldats perdirent la vie dans des conditions hivernales extrêmes, il y eut aussi près de 82 000 blessés.
Les civils belges ne furent pas épargnés, victimes des exactions des nazis mais aussi des bombardements allemands voire, hélas, alliés qui ne les visaient pas directement dans le dernier cas. Sans oublier que tant pendant la bataille que durant de nombreux mois qui la suivirent, les populations locales vécurent dans des conditions difficiles, devenues des sans-abris et des réfugiées dans leur propre pays.
Dans l’histoire de la guerre, la bataille des Ardennes fut moins décisive que le débarquement de Normandie et la reconquête de la France et de la Belgique. Et pourtant, pour les Américains, ce fut la mère de toutes les batailles du conflit mondial car les troupes d’outre-Atlantique s’y engagèrent jusqu’au bout de leurs limites qui ont fait de Bastogne, le symbole de leur courage et la légende du GI.
Les derniers témoins encore vivants – encore enfants à l’époque – nous racontent leurs souvenirs de cette bataille…
Photos de Frédéric Pauwels - Textes de Frédéric Pauwels et de Marie-Noëlle Rasson
Avec 1,2 million de morts, blessés et disparus, la bataille de la Somme marque l'affrontement le plus sanglant de la Grande Guerre
Pour les naturalistes, ce sont souvent sur les champs de bataille que se trouvent les témoins les plus intéressants.
Chaque halte est l'occasion de mieux comprendre l'héritage de 14-18, grâce à des passeurs de mémoire qui habitent ces lieux et cultivent une relation particulière avec leur histoire.