L’exposition Résonances aborde les coulisses du photojournalisme, du choix d’un reportage à son élaboration et à sa diffusion. À travers des séries photographiques et des textes réflexifs, nous nous pencherons sur les émotions et les questionnements qui nous traversent lors de ce processus.
La curiosité initiale pour un sujet ; la réflexion sur la manière « juste » de prendre puis d’assembler les images ou paroles de personnes rencontrées ; la responsabilité induite par le fait de se positionner dans un espace social et médiatique ; les doutes qui nous traversent parfois ; la confrontation à nos propres biais ou angles morts ; l’indignation, l’inquiétude, l’inspiration ou l’espoir face aux situations dont nous sommes témoins ; l’enthousiasme dans le travail au sein du collectif et le sens que nous trouvons dans notre métier en constante évolution.
Au départ de situations très concrètes relevées dans la pratique de notre travail, nous espérons que cette exposition sera l’occasion de susciter des échanges féconds et – pourquoi pas ? – animés autour du photojournalisme.
Mer Méditerranée, février 2024: « Nous étions dans le bateau depuis trois jours (départ d’Az-Zawihya en Libye). J’étais étouffé par le nombre de personnes à bord. En Libye, ils m’ont déchiré la jambe avec une scie à métaux, ce n’était pas un accident, ils voulaient me blesser. J’ai connu cet enfant là-bas, dans le camp où nous étions pendant un mois. Il avait peur sur le bateau. Nous avions tous peur. Au bout d’une journée, nous n’avions plus d’eau. Pendant le sauvetage, l’enfant a paniqué. Sa mère me l’a mis dans les bras. Aider les gens est quelque chose d’important pour moi. » – PieterLong Seridan, le 30 novembre 2019 : Sur la route entre les villes de Limbang et Long Seridan, dans l’État du Sarawak, à Bornéo, des milliers de palmiers à huile ont envahi le paysage, remplaçant la forêt tropicale primaire et anéantissant l’espace vital de la communauté locale des Penan et de nombreuses espèces animales de la région. Belgique, Wallonie, Mars 2017. Une fois sorti de terre, le cercueil est ouvert. La technique est choisie en fonction du type de cercueil. Les enveloppes en zinc et celles en polyester, qui ont eu beaucoup de succès à différentes périodes du XXe siècle, ne sont jamais de très bonne augure : trop étanches, elles ne permettent pas l’entrée en contact de la dépouille mortelle avec l’air et les micro-organismes du sol. Les fossoyeurs apprennent rapidement que ce type de cercueil contient quasi systématiquement des cadavres restés quasiment intacts.
Prix national de la photographie ouverte, Frédéric a cofondé le Collectif Huma ainsi qu’une école de photographie dans laquelle il transmet sa vision du reportage, fondée sur l’engagement et les valeurs humaines.
Johanna de Tessières collabore régulièrement avec les ONG et la presse. Ses thèmes de prédilection sont liés aux droits humains. Habituée à se rendre dans les zones de conflit, elle y documente les conséquences sur les populations civiles, y compris les migrations. Depuis 2019 elle co-anime des projets photos et d’éducation aux médias à la maison des cultures de Molenbeek.
Diplômée en psychologie et en langues et littératures romanes, Laure aime aller à la rencontre d'histoires personnelles et découvrir des projets collectifs porteurs de sens.
Diplomée en journalisme, Virginie s'intéresse aux conséquences des conflits sur les civiles et tout autre sujet centré sur l'humain mais aussi sur les conséquences du développement sur l'environnement.
Sabine est journaliste à La Libre Belgique, reporter de l’Europe du Nord à l’Asie du Sud en passant par la Russie. Passionnée des civilisations himalayennes, elle est l’auteure de « Bhoutan. Les cimes du bonheur » et de « Tibet. Histoires du Toit du monde » (Nevicata). Elle est lauréate du prix de la presse Belfius.
Formée en sciences biomédicales, Stéphanie a travaillé plus de 20 ans dans le milieu hospitalier. En rencontrant Frédéric Pauwels, elle s'implique dans des projets plus créatifs et résolument tournés vers l'humain.
Du 15 novembre au 16 février 2025, le collectif HUMA vous invite à vernir voir notre nouveau projet d’exposition « Résonances » à Géopolis – Centre du photojouornalisme (Bruxelles) . L’occasion de plonger dans notre pratique du métier de photojournaliste : on y a mis nos impacts, nos doutes, nos découragements et nos réussites. Avec …
Du 20 septembre au 21 octobre 2024, le tout nouveau projet du Collectif HUMA, l’exposition Résonances, sera visible au Centre culturel de Soignies. À travers une série de photographies et de textes réflexifs, les photojournalistes du collectif HUMA mettent en lumière des émotions et questionnements éthiques rencontrés dans la pratique de leur métier. Pour cette …
Le centre culturel de Soignies ouvre exceptionnellement ses portes un dimanche pour vous permettre de découvrir l’exposition Résonances. En 64 images (et une jamais prise mais évoquée), accompagnés de textes réflexifs, vous voilà plongés dans les coulisses du photojournalisme, du choix d’un reportage à son élaboration et à sa diffusion. Parmi les sujets évoqués : …
Du 15 novembre au 16 février 2025, le collectif HUMA vous invite à vernir voir notre nouveau projet d’exposition « Résonances » à Géopolis – Centre du photojouornalisme (Bruxelles) . L’occasion de plonger dans notre pratique du métier de photojournaliste : on y a mis nos impacts, nos doutes, nos découragements et nos réussites.
Exposition « Résonances » au Centre culturel de Soignies au mois de septembre 2024.
Avec nos images et nos textes, nous ouvrons la porte à la réflexion pour amener les jeunes et un peu moins jeunes à réfléchir au contexte mais aussi à l’influence que les images peuvent avoir dans notre société.
Vernissage à Géopolis – Centre du photojournalisme le 14 novembre àpd 19h ! (58a, rue des tanneurs, 1000 Bruxelles) https://fb.me/e/2sZ0vE53J
.À travers une série de photographies et de textes réflexifs, les photojournalistes du collectif HUMA mettent en lumière des émotions et questionnements éthiques rencontrés dans la pratique de leur métier. Pour cette rétrospective, ils ont sélectionné 64 images parfois inédites qui parleront de gens, de lieux et de situations qui représentent bien plus que des informations.Les sujets évoqués dans l’exposition :
→ Morts dans la Méditerranée: quelles images transmettre ? → Code rouge: le photojournalisme, un métier sous influence ? → Irak: les morts sont-ils trop éloignés pour nous émouvoir ? → Belgique: le jamais vu est au coin de la rue → La guerre à Gaza: comment garder espoir? → Huile de palme: bousculer nos certitudes. → La guerre en Ukraine: entre le doute et la détermination. → Mawda: l’information publique prime-t-elle sur l’individu ? → Et bien d’autres…
Mer Méditerranée, février 2024: « Nous étions dans le bateau depuis trois jours (départ d’Az-Zawihya en Libye). J’étais étouffé par le nombre de personnes à bord. En Libye, ils m’ont déchiré la jambe avec une scie à métaux, ce n’était pas un accident, ils voulaient me blesser. J’ai connu cet enfant là-bas, dans le camp où nous étions pendant un mois. Il avait peur sur le bateau. Nous avions tous peur. Au bout d’une journée, nous n’avions plus d’eau. Pendant le sauvetage, l’enfant a paniqué. Sa mère me l’a mis dans les bras. Aider les gens est quelque chose d’important pour moi. » – Pieter
UKRAINE, DNIPRO, 2023/01/22: Un homme joue du violon après le service par des prêtres orthodoxes pour rendre hommage aux victimes d’une frappe de missiles à Dnipro devant le bâtiment qui a été touché il y a 9 jours. Selon les autoritées ukrainiennes, le bâtiment a été touché par un missile russe Kh-22 (missile anti-navire à longue portée) qui a anéanti 70 appartements en quelques secondes. 46 personnes ont été tuées et 80 blessées.
Belgique, Wallonie, Mars 2017. Une fois sorti de terre, le cercueil est ouvert. La technique est choisie en fonction du type de cercueil. Les enveloppes en zinc et celles en polyester, qui ont eu beaucoup de succès à différentes périodes du XXe siècle, ne sont jamais de très bonne augure : trop étanches, elles ne permettent pas l’entrée en contact de la dépouille mortelle avec l’air et les micro-organismes du sol. Les fossoyeurs apprennent rapidement que ce type de cercueil contient quasi systématiquement des cadavres restés quasiment intacts.
Nous sommes également ravis d’exposer en même temps que l’exposition « Hommage » qui rassemble 70 tirages inédits de la photojournaliste Camille Lepage assassinée en Centrafrique dans l’exercice de son métier il y a maintenant 10 ans. Une belle occasion de rendre hommage à son engagement. https://www.camillelepage.org/
L’exposition est destinée à un public averti : une partie de l’exposition traite de thèmes sensibles et chargés en émotions.
Un projet soutenu par: le Fonds pour le journalisme, la Ville de Soignies, La Loterie Nationale.
L’équipe du projet : Johanna de Tessières, Virginie Nguyen Hoang, Frédéric Pauwels (photos) et Stéphanie Asta, Laure Derenne (textes).
Visite de l’exposition « Résonances » le 6 octobre 2024
Photos: Virginie Nguyen Hoang et Cécile Gouzée
Le centre culturel de Soignies ouvre exceptionnellement ses portes un dimanche pour vous permettre de découvrir l’exposition Résonances. En 64 images (et une jamais prise mais évoquée), accompagnés de textes réflexifs, vous voilà plongés dans les coulisses du photojournalisme, du choix d’un reportage à son élaboration et à sa diffusion.
La photo que Johanna de Tessières a décidé de ne pas prendre, extrait de l’exposition « Résonances » qui regroupe 64 photos accompagnées de textes réflexifs.
Parmi les sujets évoqués :
La curiosité initiale pour un sujet ; la réflexion sur la manière « juste » de prendre puis d’assembler les images ou paroles de personnes rencontrées ; la responsabilité induite par le fait de se positionner dans un espace social et médiatique ; les doutes qui nous traversent parfois ; la confrontation à nos propres biais ou angles morts ; l’indignation, l’inquiétude, l’inspiration ou l’espoir face aux situations dont nous sommes témoins ; l’enthousiasme dans le travail au sein du collectif et le sens que nous trouvons dans notre métier en constante évolution.
Ce dimanche après-midi, une partie des auteurs du projets (Johanna de Tessières, Laure Derenne et Frédéric Pauwels) seront présents pour vous accueillir et échanger avec vous.
Bienvenue!
« Résonances » : Aspects pédagogiques
Malgré l’abondance d’images qui circulent sur les multiples réseaux sociaux, la photographie reste un magnifique outil de sensibilisation par l’émotion qu’elle véhicule. L’écriture y ajoute des témoignages directs et des clés d’analyse. Nous voyons notre travail comme le point de départ d’une réflexion sur les réalités sociales que nous éclairons et une manière de stimuler un débat, en particulier parmi les jeunes.
À travers l’exposition Résonances, nous avons comme objectif de participer à l’éducation aux médias d’étudiants du secondaire et universitaires. Nous aimerions qu’ils deviennent spectateurs actifs et critiques face aux images qui les assaillent quotidiennement. Avec nos images et textes qui les accompagnent, nous ouvrons la porte à la réflexion et aux questionnements pour amener les jeunes à réfléchir au contexte mais aussi à l’influence que les images peuvent avoir dans notre société.
Nous aimerions aussi rendre compte de l’importance de notre métier dans une société où les fake news et l’information comme outils de propagande sont de plus en plus présents sur nos écrans. Nous mettrons à disposition une fiche pédagogique qui guidera les enseignants lors de et/ou après la visite de l’exposition. Il est également possible de prévoir une intervention en classe des membres du Collectif HUMA dans le cadre du programme « Journalistes en classe » de l’AJP (Association des journalistes professionnels).
Lors de la première exposition de « Résonances » au centre culturel de Soignies, une rencontre avec les enseignants aura lieu le 27 septembre 2024 de 10h à 11h30 tandis que des visites avec des groupes scolaires seront possible sur rendez-vous (avec la présences de membres du collectif).
Vous souhaitez vous procurer un exemplaire de la fiche pédagogique nous inviter à venir animer un atelier ou débat dans votre classe ou organisation ? Contactez-nous!
L’exposition Résonances à Soignies
Du 20 septembre au 21 octobre 2024, le tout nouveau projet du Collectif HUMA, l’exposition Résonances, sera visible au Centre culturel de Soignies.
À travers une série de photographies et de textes réflexifs, les photojournalistes du collectif HUMA mettent en lumière des émotions et questionnements éthiques rencontrés dans la pratique de leur métier. Pour cette rétrospective, ils ont sélectionné 60 images parfois inédites qui parleront de gens, de lieux et de situations qui représentent bien plus que des informations.
L’équipe du projet : Johanna de Tessières, Virginie Nguyen Hoang, Frédéric Pauwels (photos) et Stéphanie Asta, Laure Derenne, Sabine Verhest (textes).
L’exposition sera accessible en semaine de 8h30 à 12h & de 13h30 à 16h30 ainsi que le week-end de 15h à 18h.
Adresse: Espace culturel Victor Jara, Place Van Zeeland, 31 Soignies.
Vernissage le 21 septembre 2024 de 11h à 13h.
À travers cette exposition, le collectif a comme objectif de participer à l’éducation aux médias d’étudiants du secondaire et universitaires. Dans cette optique, une rencontre avec les enseignants aura lieu le 27 septembre 2024 de 10h à 11h30 tandis que des visites avec des groupes scolaires sont possible sur rendez-vous (avec la présences de membres du collectif).